vers brussel
poésie en ville

Une capsule temporelle a été enterrée place du Béguinage.
Elle emprisonne une réflexion :
comment conserver la poésie à travers les âges ?

Instantané d’abandon.
Les lettres de l’enseigne se détachent du mur.
Les traces de colle restent et le message demeure.

A Jette, la sculpture d’inox se rit des points de vue.
Les enfants jouent autour des poteaux soutenant les mots qui se lisent d’en haut.

L’un des réverbères du parc Huart Hamoir a été saboté.
En enlevant la lampe et en la remplaçant par une pomme, l’artiste crée un arbre, fruit du texte du poète.

Des mots en pixels courent le long du Canal, sous les moulins à vent et les pas des gens.

Dans les rues de La Roue se dressent huit arbres ronds
à la cime desquels on peut lire un poème évoquant le quartier que nous visitons.

Une frise en émail entoure de ses mots
le cimetière d’Ixelles bâti sur ses morts.

Le pont en bois du marais de Ganshoren est un point de réunion où se retrouvent imagination et réflexion.
À côté se trouve une lunette d’observation qui permet de lire le poème de tout son long.

Un perchoir de maître-nageur se dresse à Montgomery
pour admirer en hauteur la ville qui vit.

Une épidémie poétique a frappé plusieurs plaques de rue de Laeken.
Les stigmates ?
Des fragments de poèmes greffés aux noms des rues.
L’antidote ?
Sillonner la commune pour les découvrir.